Les unités de compte surfacturées ont pénalisé les épargnants depuis des années

À la demande des régulateurs, les assureurs sont actuellement en train de retirer les unités de compte surfacturées de leurs catalogues de support d’investissement. Il s’agit des UC dont les rendements ne couvrent pas les frais appliqués. « Cette opération ayant débuté en 2023 se poursuivra tout au long de cette année », a indiqué l’ACPR, mais une question se pose : la hausse continue des frais associés à ces supports d’investissements depuis des années n’a-t-elle pas affecté les rendements dégagés au grand dam des épargnants ?

Difficile d’estimer le coût individuel des UC au faible rapport rendement/risque

Selon un expert,

Le coût global des UC au faible rapport rendement/risque est assez élevé,

Mais pour l’instant il est difficile d’estimer l’impact de ceux-ci sur la performance de chaque contrat d’assurance vie. D’ailleurs, le coût dépend en partie de la durée de l’épargne.

L’opération de nettoyage lancée par les assureurs devrait améliorer les rendements de ces supports d’investissement, mais il faut préciser que chaque acteur est libre de procéder en fonction de sa stratégie commerciale et concurrentielle.

Important Les professionnels du secteur sont toutefois tenus de suivre les recommandations méthodologiques de France Assureur : comparer les frais de gestion et la moyenne des frais associés aux unités de compte.

Si ce montant est nettement inférieur aux charges prélevées alors qu’il n’existe aucune justification rationnelle, l’UC est surfacturée.

Les frais de gestion supérieurs de 50 % à la moyenne sont considérés comme abusifs,

Indique France Assureur. Les actifs concernés par ces frais (environ 10 % des UC) devraient ainsi être remis en question. D’après les chiffres publiés par la fédération,

Le niveau de ces commissions est supérieur à 0,95 % pour les UC les plus facturées.

Accès plus facile aux classes d’actifs offrant des rendements élevés

La suppression des unités de compte chargées de frais profite aux épargnants. En effet, ceci faciliterait l’accès de ces derniers aux placements offrant des rendements élevés comme les ETF, le private equity, les produits structurés, les fonds obligataires à échéance, etc.