Des centaines de milliards d’euros sommeillent sur les comptes courants et les livrets bancaires. Mais où placer son argent pour qu’il rapporte plus ?

    Le constat est alarmant. Selon les dernières statistiques publiées par la Banque de France (1), les comptes bancaires abritent 603,8 milliards d’euros, une somme qui représente 11,2 % du patrimoine financier des Français… et qui ne leur rapporte strictement rien.

    Plus de 1 600 milliards d’euros ne rapportent rien ou presque

    Le constat s’aggrave si l’on prend en compte les dépôts bancaires rémunérés. 768 milliards d’euros sont investis dans l’épargne réglementée : Livrets A, bleus, LDD, LEP, Plans épargne logement (PEL), PEP, CEL et livrets jeunes. Or, les rendements de l’épargne réglementée n’ont jamais été aussi bas, comme l’illustre le taux du Livret A, tombé à 0,5 % au 1er février 2020. Dans ce domaine, seuls les vieux PEL au taux de 2,5 % (2,11 % nets), ouverts avant le 1er février 2015, présentent encore un intérêt en termes de performance.

    Pour finir, 265,1 milliards d’euros sont placés sur d’autres livrets, essentiellement des livrets bancaires. Ces derniers sont eux aussi affectés par la baisse des performances, mais sont également fiscalisés. Résultat, ils affichent des taux nets de l’ordre de 0,1 % (ou moins), hors offres promotionnelles.

    En définitive, 1 636,9 milliards d’euros d’épargne ne procurent aucun ou très peu de rendement aux particuliers. Soit un peu plus de 30 % de leur patrimoine financier.

    3 solutions pour faire travailler l’argent qui dort en 2020

    • L’assurance vie et les fonds en euros garantis

    L’assurance vie reste la solution préférée des Français pour faire fructifier leur épargne. Les chiffres sont éloquents, avec 1 722,7 milliards d’euros d’encours placés sur les fonds en euros et 378,2 milliards investis en Unités de Compte (UC).

    Malgré la baisse des rendements, année après année, le fonds en euros garanti de l’assurance vie permet de mieux rémunérer votre épargne que les livrets ou, à plus forte raison, le compte courant. Les fonds en euros des meilleurs contrats maintiennent des taux bien plus intéressants que les 0,50 % du Livret A. Et ce malgré la fiscalité et des prélèvements sociaux appliqués aux retraits sur l'assurance vie. 

    Pour tirer le meilleur des fonds en euros, vous devez choisir les contrats les plus attractifs, c’est-à-dire :

    • Sans frais d’entrée ni frais de versement ;
    • Sans frais d’arbitrage en ligne ;
    • Avec des frais de gestion au plus bas.

    Accordez également une importance à la palette de supports en UC, afin de pouvoir diversifier au mieux votre épargne dans l’immobilier (SCPI, OPCI, SCI), les ETF, le capital-investissement ou encore les OPCVM. Attention toutefois, les UC ne présentent pas de garantie en capital : il convient donc de mesurer les risques et d’investir en cohérence avec votre profil et vos objectifs.

    A savoir : nous recommandons un investissement progressif, diversifié et de long terme sur les UC, dont les performances évoluent au gré des marchés financiers.

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    • SCPI, OPCI, SCI : la pierre papier

    L’immobilier de rendement, et en particulier les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), ont les faveurs des épargnants. En témoigne la collecte record des SCPI en 2019 (8,5 milliards d’euros).

    Le succès des SCPI s’explique par une performance solide (4,4 % en moyenne en 2019, avant fiscalité et prélèvements sociaux), un ticket d’entrée limité à quelques milliers voire centaines d’euros (en direct ou en assurance vie) ainsi que par leur capacité à répondre à différents objectifs patrimoniaux :

    • Percevoir des revenus complémentaires ;
    • Se constituer un patrimoine, via l’achat de parts à crédit ou en démembrement de propriété ;
    • Faire fructifier un capital dans un cadre fiscal plus favorable, à travers l’achat de parts via l’assurance vie.

    Il convient toutefois de noter que la crise actuelle liée au Coronavirus pourrait produire un impact négatif sur les revenus versés aux investisseurs en 2020, du moins pour certaines SCPI. Il s'agit notamment des supports investis en commerce non alimentaires, en hôtellerie (secteur du tourisme en général). Les actifs loués à des PME pourraient également être fragilisés. 

    Rappelons également que la pierre papier ne permet pas de bénéficier d’une garantie en capital de la valeur du prix de part. Ce type d’investissement immobilier de long terme présente toutefois un risque plus modéré que les marchés financiers.

    Pour découvrir notre sélection de SCPI

    OPCI et SCI en assurance vie : afin de diversifier votre épargne investie dans la pierre papier au sein de votre assurance vie, les Organismes de placement collectif dans l’immobilier (OPCI) représentent une alternative aux SCPI, avec une exposition mesurée aux marchés financiers de l’ordre de 30 %. Les Sociétés civiles immobilières (SCI) constituent quant à elles une sorte de « fonds de fonds » immobiliers, car elles sont investies dans des actifs immobiliers mais aussi des parts de SCPI et OPCI et une part limitée de produits financiers en lien avec l’immobilier.
    Ces deux supports ont l’avantage d’être moins chargés en frais que les SCPI.
    En revanche, ils sont davantage exposés aux marchés financiers d'une manière générale (actions de sociétés foncières cotées notamment) et leur performance devrait être impactée par la crise actuelle liée à l'épidémie de Coronavirus. Pour bien choisir ses supports, il faut s'attarder sur la composition des actifs de l'OPCI ou de la SCI : certains, investis prioritairement en liquidités, sont plus sécurisés que d'autres.
    • Le plan d’épargne retraite (PER)

    Une autre piste à étudier est celle du nouveau Plan d’épargne retraite (PER) individuel. Celui-ci prend une forme similaire au contrat d’assurance vie (dans sa version assurantielle), avec notamment la présence d’au moins un fonds en euros et d’une palette de supports en UC sur lesquels investir.

    Il existe toutefois deux différences de taille :

    • L’épargne est bloquée sur le PER jusqu’à la retraite, hors accidents de la vie (2) et achat de la résidence principale ;
    • Les versements sur un PER peuvent être déduits du revenu imposable, dans la limite de 10 % du revenu imposable (32 419 euros maximum en 2020) pour un salarié et de 76 102 euros maximum en 2020 pour un travailleur non salarié (voir détails ici).

    En alimentant régulièrement un PER plutôt que de laisser votre argent dormir, vous préparez ainsi votre retraite tout en diminuant votre pression fiscale. Une fois votre carrière professionnelle terminée, vous pourrez débloquer cette épargne (et les intérêts générés par le fonds en euros et les UC) sous forme de rente et/ou de capital. Cette sortie en capital pourra se faire en une ou plusieurs fois.

    Quel que soit le mode de sortie, il faudra vous acquitter de la fiscalité à l’échéance du plan (variable selon le mode de sortie).

    Découvrez notre offre de PER

    L’avis de Meilleurtaux Placement

    Avec plus de 600 milliards d’euros en sommeil sur les comptes courants, sans oublier plus de 1 000 milliards placés sur des livrets à taux très bas, les Français doivent réagir pour mettre leur épargne au travail.
    Rappelons qu’une bonne épargne de précaution, placée sur un Livret A par exemple, se situe plutôt aux alentours de trois à six mois de salaire : au-delà de ce seuil, votre épargne doit être placée de façon à générer du rendement. Les options sont nombreuses, qu’il s’agisse de l’assurance vie, du PER ou de l’immobilier de rendement, pour ne citer que quelques solutions patrimoniales accessibles à un large public.
    Ces supports vous permettent de faire fructifier votre argent pour l’avenir tout en restant cohérent avec votre situation, vos objectifs et votre profil de risque.
    Vous devez néanmoins accepter que votre épargne soit moins disponible que sur un compte courant ou un Livret A :
    • L’assurance vie est une enveloppe plus adaptée à une épargne de long terme, en vertu notamment d’une fiscalité allégée après huit années de détention ;
    • Les investissements en UC et en immobilier s’envisagent sur une longue durée (au moins cinq ans pour les UC, huit à dix ans pour les SCPI, OPCI, SCI) ;
    • Le PER est un placement bloqué à horizon retraite (hors cas particuliers liés aux accidents de la vie et à l’achat de la résidence principale).
    Enfin, ne négligez pas la fiscalité à la sortie de votre placement, puisque celle-ci grèvera la performance nette de votre épargne. Un prix à payer pour que vos placements financiers génèrent du rendement.
    1. Statistiques arrêtées à la fin du troisième trimestre 2019
    2. La loi prévoit cinq cas de déblocages anticipés pour cause d’accident ou d’aléas de la vie :
      Décès du conjoint ou partenaire de Pacs ; Invalidité de deuxième ou troisième catégorie du titulaire du plan ou d’un membre de son foyer (conjoint ou partenaire de Pacs, enfant) ; Surendettement ; Expiration des droits au chômage ou si le titulaire a exercé des fonctions d'administrateur, de membre du directoire ou de membre du conseil de surveillance et n'a pas liquidé sa pension dans un régime obligatoire d'assurance vieillesse : ne pas être titulaire d'un contrat de travail ou d'un mandat social depuis deux ans au moins à compter du non-renouvellement de son mandat social ou de sa révocation ; Cessation d’activité non salariée consécutive à un jugement de liquidation judiciaire.

    Important

    L'investissement en SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est un investissement de long terme (8/10 ans minimum recommandé) qui présente un risque de liquidité lors de la revente des parts et un risque de perte en capital car dépendant des conditions de la conjoncture économique et immobilière et notamment de la location et localisation des immeubles. La Société de gestion ne garantit pas le rachat/la revente des parts qui n'est possible, dans le cadre d'une détention en directe (hors assurance vie) que s'il existe une contrepartie/un acheteur. Ni le capital ni le rendement ou versement des loyers ne sont garantis. Dans le cas d'un financement par emprunt, si le rendement des parts achetées à crédit n'est pas suffisant pour rembourser le crédit ou en cas de baisse du prix lors de la vente des parts, le client devra payer la différence. Les performances passées ne présagent pas des performances futures. Les SCPI supportent des frais d'entrée de l'ordre de 10 %. Par conséquent nous vous recommandons de prendre connaissance de tous les documents réglementaires disponibles sur notre site avant tout investissement.

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    Rédaction meilleurtaux Placement